lundi 17 août 2015

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Cépages résistants : la CNAOC ne veut pas exclure les AOC de la réflexion




À la Cnaoc, la lubie des droits de plantation est retombée. Place au débat sur l’encépagement des AOC. Un débat imposé par les syndicats membres de la confédération qui, face au changement climatique et au rejet croissant des traitements phytosanitaires, demandent à tester des cépages d’autres régions et des variétés résistantes au mildiou et à l’oïdium. 
« Il n’est pas question de laisser aux autres segments de la viticulture — IGP et vins sans IG — l’initiative d’innover », se défend Bernard Farges, président de la Cnaoc. « Les AOC sont un concept moderne. Il est hors de question qu’il ne le reste pas. Nous demandons de pouvoir mener des expérimentations tout en revendiquant l’appellation, pendant toute la durée de ces expérimentations. » 
Sauf que pour faire ces expérimentations, il faudra changer la réglementation, car les vins issus de cépages ne figurant pas dans le cahier des charges d’une appellation ne peuvent pas être vendus sous le nom de cette appellation.
Pour cela, il faudrait que l’Inao change de braquet. Éric Rosaz, son responsable vin, concède que l’on peut « faire évoluer l’encépagement après une expérimentation d’au moins dix ans, en intégrant jusqu’à 10 % de nouveaux cépages, mais en les assemblant obligatoirement avec les cépages du cahier des charges ».