Cépages résistants : la CNAOC ne veut pas exclure les AOC de la réflexion
À la Cnaoc, la lubie des droits de plantation est retombée. Place au
débat sur l’encépagement des AOC. Un débat imposé par les syndicats membres de
la confédération qui, face au changement climatique et au rejet croissant des
traitements phytosanitaires, demandent à tester des cépages d’autres régions et
des variétés résistantes au mildiou et à l’oïdium.
« Il n’est pas question de laisser aux
autres segments de la viticulture — IGP et vins sans IG — l’initiative
d’innover », se défend Bernard Farges, président de la Cnaoc. « Les AOC sont un concept moderne. Il
est hors de question qu’il ne le reste pas. Nous demandons de pouvoir mener des
expérimentations tout en revendiquant l’appellation, pendant toute la durée de
ces expérimentations. »
Sauf que pour faire ces expérimentations, il faudra changer la
réglementation, car les vins issus de cépages ne figurant pas dans le cahier
des charges d’une appellation ne peuvent pas être vendus sous le nom de cette
appellation.
Pour cela, il faudrait que l’Inao change de braquet. Éric Rosaz, son
responsable vin, concède que l’on peut « faire
évoluer l’encépagement après une expérimentation d’au moins dix ans, en
intégrant jusqu’à 10 % de nouveaux cépages, mais en les assemblant
obligatoirement avec les cépages du cahier des charges ».